Citation du moment

Ce n'est pas parce que c'est difficile qu'on ose pas, c'est parce qu'on n'ose pas que tout devient difficile.

lundi 29 juillet 2013

This was our nest

I Just want to cry.

I'm sitting where Emile walked his first steps alone, while a man silently takes pictures and write notes about the state of the place we lived for almost 7 years, 
the place where my kids where born. 

This was our nest.

It is now empty and echoes with my memories... 

Ça y est, nous voilà colombiens!

Le déménagement est fini.
4 jours très intenses, physiquement et émotionnellement.
Encartonnage, lessivage, déménagement, lessivage, déballage, lessivage, finitions à levallois, lessivage, aménagement, lessivage... Ce weekend vous étais offert par St Marc!
Suis vidée et lessivée!

Reste l'épreuve de la remise des clés demain...

Ce sera certainement aussi dur que lorsque les premiers cartons ont été balancés sur la nacelle du monte meubles... Là, j'ai craqué.

Heureusement, j'ai croisé Amélie et Timothée, on a papoté un peu et puis j'ai repris le dessus. Durant la matinée Laetitia était ds les parages et ça m'a fait du bien de la voir.

Il y a eu des temps morts un peu pénibles, mais au final, ça valait le coup!

Reste à prendre ses marques, déballer encore et surtout aménager au plus efficace!

La cuisine est en très bonne voie, le salon est bien, notre chambre aussi. Par contre la chambre des garçons est un vrai chantier!


La veille, u.e montagne de cartons (64 grands et +/- 20 petits)


Le monte neuble


Chargement du camion



La crasse de la terrasse



A mi parcours de la dépose drs cartons









Et enfin le soir, la seule pièce rangée :

jeudi 25 juillet 2013

Debout dans l'herbe (il n'y a pas de petite victoire)

Pendant qu'on encartonne, d'autres sont à la fraîche en Bretagne...

photo à insérer
ET OUI!
L'herbophobe est bien debout dans l'herbe! (mais il a ses chaussures, c'est de la triche!

Demain on quitte la ville des enfants

La ville des ballons ronds et des poussettes.

La ville qui a vu naître notre famille,
la ville qui restera sur l'état civil de nos enfants, dans notre livret de famille.
La ville dans laquelle j'ai pris le temps de vivre et d'accueillir mes enfants grâce au congé maternité puis parental. Deux fois.

La ville qui a vu nos balbutiements de parents, nos nuits blanches, nos inquiétudes, nos bonheurs surtout!

Nos questionnements sur l'autorité, sur les choix éducatifs, le discours à tenir sur le père Noel, les calendrier de l'avent, les cloches de pâques (ou pas?), la mort, Dieu...(ou pas)

La ville des parcs si nombreux et si bien fournis en aires de jeux pour les mômes; ses bancs combles de nounous africaines, ses nuées d'enfants...

La ville où il ne fait pas bon vivre lorsqu'on est en mal d'enfant tant la concentration en femmes enceintes et en poussette au mètre carré est élevée.

La ville des fleurs que non non chéri, il ne faut pas cueillir! Oui, je sais elles sont si belles!

La ville qui a vu nos débuts de parents employeurs aussi... Avec son régal d'entretiens, de prises de tête, d'erreurs et d'emmerdes!

La ville qui aura eu le bon goût de me faire rencontrer un ami, Julien. Toujours dans mon coeur bien qu'il soit plus loin maintenant!

La ville où ns avons eu plaisir à entrer les courses au marché dans notre routine hebdomadaire...
En passant par le torréfacteur chez qui mon Grand continue de vouloir aller, bien que la machine à café soit cassée, car le vieux Monsieur à l'accent indéterminé qui tient cetre boutique sombre à la vitrine poussiéreuse, lui donne toujours un carré de chocolat...
Puis on ralenti devant la vitrine du bonhomme de bois en félicitant intérieurement notre Grand de rêver sans jamais rien réclamer.

On tourne à gauche avant la boulangerie, dont la queue nous impressionne toujours, pour arriver à l'entrée du marché qui donne devant notre primeur préféré : Didier, Ines, leurs enfants et Momo nous servent depuis 6 ans!

Si on rentre à la maison par la rue pietonne, on est sûrs de rencontrer des connaissances du Grand ou des collègues du Papa. On ira ensuite acheter les compotes bio qui nous manque chez Naturalia.

Sinon, on passe par le magasin de laine où j'ai appris à tricoter (mille et une maille) alors que dans mon bidon bougeait Torea...
Puis devant le fleuriste "au bonheur des dames" dont les fleurs sont si belles et durent si longtemps...

C'est fou comme on peut s'attacher à des commerçants! J'étais triste quand ma boulangère est partie.
Aujourd'hui, je suis triste de quitter les pharmaciens qui m'ont soutenus lors des nuits sans sommeil des débuts de vie des mômes, des crises d'asthme ou des coliques; qui ont toujours eu un mots gentil pour les garçons, qui ont même eu la gentillesse de nous laisser utiliser leurs toilettes quand mon Grand s'écriait : "Maman! Caca!!"!

Les sourires des deux piliers de Shopi (que je continuerai d'appeller shopi même si c'est un carrefour market depuis 2 ans!) quand ils me voyaient débarquer avec mes 2 mômes, sachant à l'avance que ce serait une livraison en voiture et en carton!

Bref, en quasiment 7 ans de vie ici (un record de stabilité dans ma vie!), je me suis attachée à la vie de quartier, tout faire à pied, des courses aux RV médicaux (même accoucher!) jusqu'au boulot... Je me suis attachée à mes voisins aussi...

Ils sont super mes voisins! Ça me fait bizarre aussi de les quitter!
Les Roussel, les Petit, Helder et Catarina, Virginie et ses garçons, Clément et sa discrétion, Christan & Hélène et l'ambiance qu'ils ont mis dans la cour avec Olivier...

Les siciliens
Les "copains" d'école
La proximité de Paris
Aller au travail à pied



dimanche 21 juillet 2013

départ des garçons en Bretagne

Ayé! les garçons sont partis en Bretagne pour quelques semaines...


Je suis a-à la fois triste et soulagée de ne pas les avoir dans les pattes pour le déménagement cette semaine.

jeudi 4 juillet 2013

la crise mystique

Mon Grand s'est fait des potes à l'école.
Normal, il a 4 ans 1/2.
J'ai eu l'occasion de rencontrer les parents de ses camarades à plusieurs occasions, notamment 3 apéros chez les uns ou les autres, un resto entre mamans, sans compter toutes ces fois où nous nous sommes croisés à la sortie de l'école le matin...
Cela m'a donné à rencontrer des gens différents de moi : nobles ou bourgeois de bonnes familles, catho et avec un avis que je ne partagerai jamais sur le droit au mariage pour tous. Il faut de tout pour faire un monde.

Cela étant dit, à 4 ans 1/2, je ne vais pas lui dire qui fréquenter! Pas sûre de le faire non plus ensuite, d'ailleurs, mais bon, ça c'est ma manière de concevoir la liberté de mon enfant.

Mais quand même!
Bon, qu'une fois il soit rentré de l'école en me disant que Jésus était dans notre coeur.... admettons.

Sauf que là, ça dure! La semaine dernière il m'a dit : "Tu sais, Maman, Dieu existe!" (et ma gorge de se serrer.... ils vont quand même pas me l'embrigader ce petit?!?).

Puis il m'a demandé si Dieu existait (je devais avoir l'air dubitatif!) ce à quoi j'ai du répondre que ben heuh... oui selon certains, mais que tout le monde n'y croyait pas, qu'on ne l'avait jamais vu (ouh, là, vers quoi je m'embarque, pensé-je).
Et puis ouf! il ne m'a pas demandé ce que j'en pensais.
J'ai réussir à lui glisser qu'il y avait plusieurs Dieux et qu'il était libre de croire ce qu'il voulait.
Bon, il est passé à autre chose à mon grand soulagement...

Puis il y a eu ce mariage (où je suis restée assez peu avec lui pendant la bénédiction à l'église, toute occupée que j'étais à prendre des photos floues de la soeur du marié, ma meilleure amie, qui a fait un discours tellement émouvant que j'en ai pleuré!) et la semaine suivante un baptême.

A l'entrée de l'église de Deuil (oui, je sais c'est totalement morbide, c'est d'ailleurs certainement pour ça que ma belle mère fréquente cette église!), dans "l'anti-chambre" de l'endroit où se déroule la messe, là où il y a toute la propagande pour les retraites, les pélerinages, le cathé, ... que sais-je; il y avait une nappe décorée de croix brodées.

Et la mon Grand m'explique fièrement : "ça, c'est la croix du Seigneur!".
Et là, je me suis vraiment demandé : "Mais ils se parlent de quoi les mômes à la récré? C'est pas dieu possible!"

Déjà que Guilhem lui apprend à marcher au pas et qu'il veut devenir militaire depuis, si en plus maintenant Tanguy me le converti en petit catho facho de droite, non mais au secours!!

Evidemment, pendant la cérémonie, il m'a demandé qui s'était là-bas, la statue.
C'est Jésus.
Mais c'est quoi les trucs qu'il a dans les mains?
Des clous, chéri!
Mais pourquoi?
Pour l'attacher à la croix.
Mais pourquoi? Ca doit faire mal!
Et le truc, qu'il a là (désignant son pagne)?

J'aurais tellement aimé lui dire que ce fils de Dieu et de Joseph avait 2 papas et une mère porteuse et s'habillait comme une gonzesse, mais, ché pas pourquoi, je m'suis dit que ça l'ferait pas dans l'église.

En maman responsable, je me suis cantonnée à un "chut, on doit écouter le prêtre, ici. Tu sais il nous raconte une histoire, écoute le!
Oui, mais Maman, pourquoi il a des clous Jésus...
Chuuuutttt! Tu sais ici, on ne doit pas parler, alors ce que tu vas faire, c'est que tu vas bien réfléchir à toutes tes questions, et quand on sortira de l'église, on en reparlera ensemble et je te répondrai, d'accord?

Et là, il s'est mis en boule, comme quand il boude.
Bon, c'est pas grave, ça va lui passer.

Et puis non, ça ne passe pas.

Je fini par lui demander si qqchose ne va pas et là, il me répond :
"Maman, je réfléchis à Jésus!"
Mon Dieu! Comme il est obéissant et réfléchi cet enfants!

Après la messe, son père a tenté une explication à propos des romains qui voulaient tuer Jésus car il ne pensait pas comme eux... Et là, je le suis sentie démunie face au questionnement de mon garçon!

D'autant que, le surlendemain, est arrivé par la Poste les DVD que j'avais commandé récemment pour mon Grand qui me posait beaucoup de question sur le vivant : il m'avait fait tout un cours une fois que comment respirent les baleines, m'avait posé des questions sur les os et le squelette, le système sanguin et respiratoire...
Je lui annonce donc fièrement que, pour répondre aux questions qu'ils se pose sur ... (j'allais dire le corps humain) et il me coupe la parole pour finir ma phrase par: " Jésus!"

J'ai pensé : "Non, mais ça vire à la monomaniaquerie cette histoire! Non mais il va arrêter avec ça ou quoi?!" et il a du l'entendre, mon hypersensible, car il s'est justifié en m'apprenant :
"Non, mais c'est parce que papa il a dit qu'avec Maman on allait acheter un livre sur Jésus pour répondre à mes questions!"
(Ha oui, il a dit ça ton père?!?)
OK mon Grand, mais on en achètera aussi un sur Mahomet et un sur Bouddha, parce que tu sais il n'y a pas qu'une seule religion!

Il est normal qu'il se pose des questions (surtout si ses extrémistes de copains de 5 ans lui font un lavage de cerveau à la récré), et c'est à nous, ses parents de l'accompagner sur son cheminement spirituel.

Je me souviens que lorsque j'ai, enfant, moi-même expérimentées ces questionnements métaphysiques, les réponses apportées par mon entourage ne m'ont pas convenues.
("Demandes à ton père!" a dit ma mère, "tu comprendras quand tu sera plus grande" a répondu mon père!). Et là dessus, je souhaiterais mieux faire.

Et je crois sincèrement que c'est notre devoir de parent.
Et je ne voudrais pas que, se disant que ses parents ne l'aideront pas, il aille chercher ses réponses ailleurs, auprès d'extrémistes en tous genres.
Là, nous aurions échoué.

Et encore une fois, je dois admettre que son évolution lui appartient et que je dois accepter qu'il soit différent de moi.
Même s'il devient catho.
(Mais je n'accepterai pas facho, il y a des limites!!)

En attendant, il faut que je trouve des bouquins et que je les lise d'abord pour vérifier que le contenu reste dans une certaine universalité et pas dans le préchi prêcha de bigots qui jugent à tout va!

Les enfants nous font indéniablement grandir!
C'est encore des découvertes qu'ils nous forcent à faire.
A chaque âge des questions se posent, à chaque âge, nous devons aller au delà de ce que nous connaissons pour satisfaire leurs besoins, leur soif de connaissances.

A chaque évènement de la vie, ils nous forcent à nous positionner : la mort, le mariage, le baptême : comment en parle-t'on à nos enfants? Quelles valeurs voulons nous leur léguer?

Ils sont passionnants!