Je n'ai pas pu le publier car il était trop long, mais je le mets ici dans son intégralité.
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Merci à vous toutes. A toi Marie, pour cet article, mais
aussi à vous toutes, dont les témoignages remuent mon corps de sanglots et
baignent mes joues de larmes.
Il a eu 5 ans la semaine dernière, il va très bien
aujourd'hui.
Mais mon dieu comme ces heures à le bercer alors qu'il
pleurait tant et tant ont laissé des traces!
Et la maman débutante que j'étais voulait faire confiance au
corps médical, car "chacun son métier"... Mais je savais, moi que qq
chose clochait!
"Madame, les bébés, ça pleure!" à la PMI,
"Oh mais vous ne seriez pas un peu déprimée?" à la
pharmacie, sous entendu : c'est pas votre angoisse de primi qui empêche votre
môme d'être bien? (ben... ché pas, fatiguée, c'est sûr, épuisée, c'est certain,
déprimée, je ne me suis pas posée la question, car là, voyez vous, la seule
chose qui m'importe c'est que mon petit aille mieux!)
L'écharpe, la patience et l'amour inconditionnel pour ce
petit être nous on permis de tenir.
Et aussi et surtout, le fait que le papa aussi soit touché
par les pleurs de notre bébé. (Heureusement que la dessus on était raccord, car
comme le savent celles qui manque de sommeil, c'est encore pire les jours où on
n'est pas en phase!)
Premières nuit complètes vers 18 mois. Mais jamais 2 jours
de suite. 1 dans la semaine à peu près. On s'y raccroche, c'est déjà ça! Et 5
nuits complètes d'affilée vers 3 ans, au début de l'école!
Il a fallu tenir!
Je tenais en me répétant qu'un jour, bien trop tôt à mon
goût, ce petit bonhomme sera ado et qu'il dormira 14h par jour et que ça
m'énervera...
Je tenais, en lisant "un enfant heureux" dont je
n'ai lu que les premiers chapitres, ceux qui parlent des bienfaits de répondre
aux pleurs de son enfant en le consolant, du mieux qu'on peut.
Je tenais, en le berçant, en chantant, en lui parlant...
pour cacher ma peur, mon impuissance, ma douleur face à la sienne.
Et oui, j'ai pleuré avec lui aussi, quelquefois.
J'ai détesté mon parquet qui grince et qui réveille l'enfant
endormi après 3 heures d'aller-retours dans une cuisine (carrelée) de 3 mètres
de long,
J'ai détesté ceux de mon entourage qui arguaient que je le
pourrissait à sur-réagir à chacun de ses bruits,
Et puis, j'ai essayé de le "laissé pleurer" 15
mn.... il nous a fallu 3 heures pour calmer les sanglots longs... nous n'avons
pas réitéré! Comme d'autres, nous ne le confions pas, nous ne sommes pas non
plus tellement sorti avec lui chez des gens.... on nous a taxé de nosu
renfermés, de n'être plus que des parents...
RGO? Manifestation de son asthme (dont l'un des symptômes
est les réveils nocturnes)? Hypersensibilité?
On ne saura jamais.
En tous cas, il va mieux et moi, j'ai donné tout ce que
j'avais pour lui, allant bien au delà des ressources que je pensais avoir.
C'est l'avantage d'avoir un bébé très en demande en premier
: on peut tout donner.
L'inconvénient, c'est que comme c'est le premier, on doute
plus facilement, on écoute plus facilement les autres que soit, surtout quand
on manque autant de sommeil : on ne se fait pas assez confiance!
J'ai refusé d'aller sur internet à l'époque à la pêche aux
infos, car, isolée comme on peut l'être avec un bébé aux "besoins
intenses", primi non écoutée par l'entourage, on peut vite se faire très
peur et je n'avais personne avec qui débriefer de la masse d'info, toutes plus
flippantes les unes que les autres qu'on peut trouver sur le net.
C'est peut-être un tort.
Mais j'ai fait comme j'ai pu avec ce que j'étais.
Aujourd'hui, mon Grand est un garçon sensible, mais il dort
la nuit! Il a acquis le langage très tôt (pour nous dire ce qui ne va pas?), se
développe tout à fait normalement (à par l'asthme pour lequel il a un
traitement de fond).
C'est un garçon formidable, un grand frère attentionné, et
pas une seule fois, je regrette le temps consacré à l'accompagner dans ses
douleurs (car finalement, c'était bien la seule chose que je pouvais faire!).
J'ai détesté manquer de sommeil, mais j'ai fait ce qu'il me
semblait juste : accompagner mon enfant, comme j'ai pu avec ce que j'étais, en
faisant ce que je pouvais.
Je ne regrette pas d'avoir porté mon tout petit lorsqu'il en
avait besoin, moi aussi, je prends sur mes genoux les enfants qui pleurent et
tant pis si les autres trouvent ça nul : je m'en moque, j'ai la confiance de
mes enfants et finalement, c'est bien ce qu'il y a de plus précieux.
Courage les parents! Que ce soit un RGO, une otite, des
dents ou tout autre chose qui fasse pleurer vos enfants, courage!
CA VA PASSER!
CA VA ALLER!
COURAGE et Merci à toutes et surtout à toi Marie!