Citation du moment

Ce n'est pas parce que c'est difficile qu'on ose pas, c'est parce qu'on n'ose pas que tout devient difficile.

vendredi 25 octobre 2013

"Ecoutez les mères, elles savent"

En réponse à l'article de Marie ,  je n'ai pu m'empêcher d'écrire un looong commentaire.
Je n'ai pas pu le publier car il était trop long, mais je le mets ici dans son intégralité.

----------------

Merci à vous toutes. A toi Marie, pour cet article, mais aussi à vous toutes, dont les témoignages remuent mon corps de sanglots et baignent mes joues de larmes.
Il a eu 5 ans la semaine dernière, il va très bien aujourd'hui.
Mais mon dieu comme ces heures à le bercer alors qu'il pleurait tant et tant ont laissé des traces!
Et la maman débutante que j'étais voulait faire confiance au corps médical, car "chacun son métier"... Mais je savais, moi que qq chose clochait!
"Madame, les bébés, ça pleure!" à la PMI,
"Oh mais vous ne seriez pas un peu déprimée?" à la pharmacie, sous entendu : c'est pas votre angoisse de primi qui empêche votre môme d'être bien? (ben... ché pas, fatiguée, c'est sûr, épuisée, c'est certain, déprimée, je ne me suis pas posée la question, car là, voyez vous, la seule chose qui m'importe c'est que mon petit aille mieux!)

L'écharpe, la patience et l'amour inconditionnel pour ce petit être nous on permis de tenir.

Et aussi et surtout, le fait que le papa aussi soit touché par les pleurs de notre bébé. (Heureusement que la dessus on était raccord, car comme le savent celles qui manque de sommeil, c'est encore pire les jours où on n'est pas en phase!)

Premières nuit complètes vers 18 mois. Mais jamais 2 jours de suite. 1 dans la semaine à peu près. On s'y raccroche, c'est déjà ça! Et 5 nuits complètes d'affilée vers 3 ans, au début de l'école!
Il a fallu tenir!

Je tenais en me répétant qu'un jour, bien trop tôt à mon goût, ce petit bonhomme sera ado et qu'il dormira 14h par jour et que ça m'énervera...
Je tenais, en lisant "un enfant heureux" dont je n'ai lu que les premiers chapitres, ceux qui parlent des bienfaits de répondre aux pleurs de son enfant en le consolant, du mieux qu'on peut.
Je tenais, en le berçant, en chantant, en lui parlant... pour cacher ma peur, mon impuissance, ma douleur face à la sienne.
Et oui, j'ai pleuré avec lui aussi, quelquefois.

J'ai détesté mon parquet qui grince et qui réveille l'enfant endormi après 3 heures d'aller-retours dans une cuisine (carrelée) de 3 mètres de long,
J'ai détesté ceux de mon entourage qui arguaient que je le pourrissait à sur-réagir à chacun de ses bruits,

Et puis, j'ai essayé de le "laissé pleurer" 15 mn.... il nous a fallu 3 heures pour calmer les sanglots longs... nous n'avons pas réitéré! Comme d'autres, nous ne le confions pas, nous ne sommes pas non plus tellement sorti avec lui chez des gens.... on nous a taxé de nosu renfermés, de n'être plus que des parents...

RGO? Manifestation de son asthme (dont l'un des symptômes est les réveils nocturnes)? Hypersensibilité?

On ne saura jamais.

En tous cas, il va mieux et moi, j'ai donné tout ce que j'avais pour lui, allant bien au delà des ressources que je pensais avoir.

C'est l'avantage d'avoir un bébé très en demande en premier : on peut tout donner.

L'inconvénient, c'est que comme c'est le premier, on doute plus facilement, on écoute plus facilement les autres que soit, surtout quand on manque autant de sommeil : on ne se fait pas assez confiance!

J'ai refusé d'aller sur internet à l'époque à la pêche aux infos, car, isolée comme on peut l'être avec un bébé aux "besoins intenses", primi non écoutée par l'entourage, on peut vite se faire très peur et je n'avais personne avec qui débriefer de la masse d'info, toutes plus flippantes les unes que les autres qu'on peut trouver sur le net.

C'est peut-être un tort.

Mais j'ai fait comme j'ai pu avec ce que j'étais.

Aujourd'hui, mon Grand est un garçon sensible, mais il dort la nuit! Il a acquis le langage très tôt (pour nous dire ce qui ne va pas?), se développe tout à fait normalement (à par l'asthme pour lequel il a un traitement de fond).
C'est un garçon formidable, un grand frère attentionné, et pas une seule fois, je regrette le temps consacré à l'accompagner dans ses douleurs (car finalement, c'était bien la seule chose que je pouvais faire!).
J'ai détesté manquer de sommeil, mais j'ai fait ce qu'il me semblait juste : accompagner mon enfant, comme j'ai pu avec ce que j'étais, en faisant ce que je pouvais.
Je ne regrette pas d'avoir porté mon tout petit lorsqu'il en avait besoin, moi aussi, je prends sur mes genoux les enfants qui pleurent et tant pis si les autres trouvent ça nul : je m'en moque, j'ai la confiance de mes enfants et finalement, c'est bien ce qu'il y a de plus précieux.

Courage les parents! Que ce soit un RGO, une otite, des dents ou tout autre chose qui fasse pleurer vos enfants, courage!
CA VA PASSER!
CA VA ALLER!

COURAGE et Merci à toutes et surtout à toi Marie!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire