Mon tout petit a eu deux ans.
J'en ai pleuré, seule dans ma voiture.
Pleurer la vie qui passe si vite, la petite enfance qui s'éloigne, le pouponnage qui ne sera plus...
Deux ans, c'est l'entrée dans l'âge de la confrontation, celui qui fait qu'un jour on sort de ses gonds et qu'on a la parole blessante, le geste malheureux, inutile et aggravant...
Deux ans, c'est aussi l'âge, heureux aussi des apprentissages par milliers... les bons mots, les essais poétiques, des répétitions foireuses, ingénieuses ou harmonieuses, rigolotes...
Deux ans, c'est souvent l'âge aussi pendant lequel on aborde l'apprentissage du pot, la fin des couches...
Deux ans... ça me fait tout bizarre!
Et en pensant à l'année prochaine, j'ai procédé à son inscription à l'école ce matin.
Ca aussi c'est un cap dans une vie de maman!
Ca aussi c'est un coup au moral...
On les porte, on les met au monde, on les nourri, on veille sur eux, on se prive de sommeil, on fait tout ce qu'il faut pour qu'ils aille bien, quitte à passer pour des tarés aux yeux des gens
Et puis un jour, on leur donne un biberon. Et un autre que nous peux nourrir l'enfant.
Et puis un jour il prend son biberon tout seul. Et la première fois on se dit : "Chouette il grandit!" et la seconde d'après on se dit : "bah et moi je fais quoi maintenant? J'ai l'air con à côté de ce môme qui prend son bib tout seul!"
Et puis un jour il reprend plus de biberon.
Bon, ben c'est comme ça, c'est la vie, c'est bien.
Oui, mais... que devient la mère nourrissière dans tout cela?
Et bien il lui faut se réinventer en dehors de ces besoins primaires.
Et ça ne coule pas toujours de source!
Bref... il pousse mon bonhomme, il pousse.
Et moi j'ai le coeur gros, sans savoir pourquoi.
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