Après une triste nuit à pleurer la mort de mon grand-père, de mes racines chinoises et polynésiennes, de cet homme si bon, si aimé de tous et si inconnu de moi; cet homme grâce à qui je suis en vie aujourd'hui mais dont je connais la douloureuse trace de l'absence laissé dans la vie de sa femme et de ses enfants, tout en sachant sa bonté, sa gentillesse, son courage et son incroyable destin...
Un homme qui a nommé mes enfants, calligraphié mon prénom, mais avec qui je n'ai partagé que peu de moments...
Tahiti... on ne peut pas faire plus loin de la France! 12 heures de décalage horaire, ça empêche une relation quotidienne et suivie. Mais malgré tout, je lui dois tant!
La vie de ma mère tout d'abord, son caractère bien forgé qui m'a aidé à grandir; de lointaines racines qui font rêver mes interlocuteurs lorsque la question se pose; mon second prénom, dont je suis si fière et qui m'a aidé à dépasser les douloureux moments qui ont parsemé mon chemin, comme tout un chacun...
Je suis fière de l'homme qu'il était bien, que nous ne nous soyons que peu fréquenté. Fière d'être sa petite fille et de porter une partie de lui en héritage!
Son enterrement, vécu en partie grâce aux incroyables progrès technologiques et une cousine attentionnée et connectée (Gaëlle), grâce à mon oncle Luc qui a fait en sorte de pouvoir installer le wi-fi dans la salle paroissiale où le corps était exposé avant la messe et la mise en terre.
Merci à vous, ma famille de Tahiti qui m'avez permis d'être là, avec vous, malgré tout.
La salle était grande et lumineuse, les fleurs magnifiques et nombreuses, les gens habillés de blanc sont venus de partout lui rendre un dernier hommage.
Ma cousine Téa a envoyé une photo de sa tombe couverte de fleurs... c'était très beau!
Le taoté Howan, comme il était connu là-bas, le "frère" de cette confrérie secrète a été l'un des premiers médecins polynésiens (les autres étaient métropolitains) a exercer à Tahiti.
Co-fondateur de la clinique Cardella, il a été parmi les premiers à pouvoir dialoguer avec les patients chinois (à qui les droits élémentaires étaient alors déniés) tahitiens et pau-motu dans leur langue. Il a bénéficié d'une patientèle nombreuse et peu fortunée, faisant du serment d'Hypocrate un devoir et faisant du coup, l'objet de raillerie. Mon père à l'habitude de dire que c'est le seul chinois au monde qui ne sait pas faire du business!
Mais il avait un bien plus précieux : l'amour de son prochain.
De cela, je crois que j'ai hérité en partie.
Si j'avais été plus persévérante et plus confiante, j'aurais fait des études de droits pour défendre la cause de l'enfance et/ou des femmes. Je me serai alors illustrée en digne héritière de mes deux grand-père (l'autre était prof de lettre, fondateur d'écoles de brousse en Afrique).
Bref, c'était un grand homme et la nuit fut triste. La douleur de son décès ne m'est parvenu qu'aux premières images (merci Skype!), son apogée étant la fermeture du cercueil, où les sanglots dans l'assemblée faisaient écho aux miens, seule dans le salon, en pleine nuit, les enfants et leur père dormant profondément.
Bref, la nuit fut triste, les yeux gonflés au petit matin.
Mes collègues, me voyant ainsi et s'émouvant de l'anecdote que je venais de leur raconter, à propos de mon Grand qui, la veille, m'avait annoncé qu'ils avaient une sortie scolaire le lendemain et souhaitait que je l'accompagne avec d'autres mamans, avait fondu en larmes lorsque je lui ai dit que je ne pouvais pas me libérer dans des délais si courts et m'avait assené un "Tu viens jamais au sorties! Et moi , je voulais que ce soit toi! Oh! C'est JAMAIS toi! (pleurs mouillés)" (non, non, pas du tout culpabilisant, ttt), ont fini par me dire : "mais pourquoi tu ne prends pas tes jours de décès d'un proche?".
Mes quoi?
Donc dans ma boite, nulle à ch... à bien des égards, il est une chose intéressante : 3 jours "offerts" en cas de décès d'un ascendant ou descendant. Dans le cas de mon grand-père, ça marche! Et en plus (la loi française est drôlement bien faite parfois), sont concernés les jours de travail, pas les jours de temps partiel! Donc, quand tu travailles à 80 %, ça fait 4 jours!
Renseignements pris, j'ai fais le tour de mes chefs pour leur annoncer la triste nouvelle et leur demander l'autorisation de m'absenter. J'ai du finaliser 2-3 choses avant mon départ (ce qui aura pris la matinée car en fait du boulot, j'en ai à nouveau plein, plein plein) pour ne pas être (trop) dans l'embarras en revenant ,et me voilà filant à la maison ou plutôt à l'école.
Un petit texto envoyé à la va-vite à la maitresse pour lui demander l'autorisation et hop, me voilà faisant l'école buissonnière pour rejoindre mon fiston et lui faire une bonne surprise!
Nous voilà donc ensemble pour cette sortie à la bibliothèque Jacques Prévert... où j'ai perdu ma petite fleur de tiaré que j'avais dans les cheveux le matin même en l'honneur de Papi-Yen...
Nous en avons profité pour faire des cartes de bibliothèque et voilà!

Filer du boulot pour accompagner in extremis la sortie scolaire à la bibliothèque Jacques Prevert.
Un homme qui a nommé mes enfants, calligraphié mon prénom, mais avec qui je n'ai partagé que peu de moments...
Tahiti... on ne peut pas faire plus loin de la France! 12 heures de décalage horaire, ça empêche une relation quotidienne et suivie. Mais malgré tout, je lui dois tant!
La vie de ma mère tout d'abord, son caractère bien forgé qui m'a aidé à grandir; de lointaines racines qui font rêver mes interlocuteurs lorsque la question se pose; mon second prénom, dont je suis si fière et qui m'a aidé à dépasser les douloureux moments qui ont parsemé mon chemin, comme tout un chacun...
Je suis fière de l'homme qu'il était bien, que nous ne nous soyons que peu fréquenté. Fière d'être sa petite fille et de porter une partie de lui en héritage!
Son enterrement, vécu en partie grâce aux incroyables progrès technologiques et une cousine attentionnée et connectée (Gaëlle), grâce à mon oncle Luc qui a fait en sorte de pouvoir installer le wi-fi dans la salle paroissiale où le corps était exposé avant la messe et la mise en terre.
Merci à vous, ma famille de Tahiti qui m'avez permis d'être là, avec vous, malgré tout.
La salle était grande et lumineuse, les fleurs magnifiques et nombreuses, les gens habillés de blanc sont venus de partout lui rendre un dernier hommage.
Ma cousine Téa a envoyé une photo de sa tombe couverte de fleurs... c'était très beau!
Le taoté Howan, comme il était connu là-bas, le "frère" de cette confrérie secrète a été l'un des premiers médecins polynésiens (les autres étaient métropolitains) a exercer à Tahiti.
Co-fondateur de la clinique Cardella, il a été parmi les premiers à pouvoir dialoguer avec les patients chinois (à qui les droits élémentaires étaient alors déniés) tahitiens et pau-motu dans leur langue. Il a bénéficié d'une patientèle nombreuse et peu fortunée, faisant du serment d'Hypocrate un devoir et faisant du coup, l'objet de raillerie. Mon père à l'habitude de dire que c'est le seul chinois au monde qui ne sait pas faire du business!
Mais il avait un bien plus précieux : l'amour de son prochain.
De cela, je crois que j'ai hérité en partie.
Si j'avais été plus persévérante et plus confiante, j'aurais fait des études de droits pour défendre la cause de l'enfance et/ou des femmes. Je me serai alors illustrée en digne héritière de mes deux grand-père (l'autre était prof de lettre, fondateur d'écoles de brousse en Afrique).
Bref, c'était un grand homme et la nuit fut triste. La douleur de son décès ne m'est parvenu qu'aux premières images (merci Skype!), son apogée étant la fermeture du cercueil, où les sanglots dans l'assemblée faisaient écho aux miens, seule dans le salon, en pleine nuit, les enfants et leur père dormant profondément.
Photo prise à Tahiti en 2008, la dernière fois que je l'ai vu, alors enceinte de "Boubou" (et portant en t-shirt celui qui est devenu depuis "doudou-rouge"!)
Bref, la nuit fut triste, les yeux gonflés au petit matin.
Mes collègues, me voyant ainsi et s'émouvant de l'anecdote que je venais de leur raconter, à propos de mon Grand qui, la veille, m'avait annoncé qu'ils avaient une sortie scolaire le lendemain et souhaitait que je l'accompagne avec d'autres mamans, avait fondu en larmes lorsque je lui ai dit que je ne pouvais pas me libérer dans des délais si courts et m'avait assené un "Tu viens jamais au sorties! Et moi , je voulais que ce soit toi! Oh! C'est JAMAIS toi! (pleurs mouillés)" (non, non, pas du tout culpabilisant, ttt), ont fini par me dire : "mais pourquoi tu ne prends pas tes jours de décès d'un proche?".
Mes quoi?
Donc dans ma boite, nulle à ch... à bien des égards, il est une chose intéressante : 3 jours "offerts" en cas de décès d'un ascendant ou descendant. Dans le cas de mon grand-père, ça marche! Et en plus (la loi française est drôlement bien faite parfois), sont concernés les jours de travail, pas les jours de temps partiel! Donc, quand tu travailles à 80 %, ça fait 4 jours!
Renseignements pris, j'ai fais le tour de mes chefs pour leur annoncer la triste nouvelle et leur demander l'autorisation de m'absenter. J'ai du finaliser 2-3 choses avant mon départ (ce qui aura pris la matinée car en fait du boulot, j'en ai à nouveau plein, plein plein) pour ne pas être (trop) dans l'embarras en revenant ,et me voilà filant à la maison ou plutôt à l'école.
Un petit texto envoyé à la va-vite à la maitresse pour lui demander l'autorisation et hop, me voilà faisant l'école buissonnière pour rejoindre mon fiston et lui faire une bonne surprise!
Nous voilà donc ensemble pour cette sortie à la bibliothèque Jacques Prévert... où j'ai perdu ma petite fleur de tiaré que j'avais dans les cheveux le matin même en l'honneur de Papi-Yen...
Nous en avons profité pour faire des cartes de bibliothèque et voilà!

Filer du boulot pour accompagner in extremis la sortie scolaire à la bibliothèque Jacques Prevert.

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